Jean-Marc Brien, chef-mentor 2007-2010
©Mentorat des Moulins
C’est une réalité. Je vous avoue que ce sujet est un peu délicat, je veux en parler, car c’est moi qui fais le jumelage et que ce n’est pas toujours évident.
Vous allez peut-être me dire que j’ai fait un mauvais « match », oui c’est possible ça, j’en fais aussi!
Le mentor c’est un peu comme le produit de mon entreprise que je vends aux mentorés.
Quand j’ai commencé dans le domaine, en 1999, j’ai lu et cherché sur internet des informations sur le mentorat. Nous avons inventé de toutes pièces, la structure qui comprenait la sélection des mentors, la formation, le jumelage, les règles d’éthique. C’est à l’été 2000 que la Fondation de l’Entrepreneurship a mis sur pied le service de mentorat qui s’appelle maintenant le Réseau M. J’ai participé à la création du guide du coordonnateur, nous étions à l’époque, 5 cellules en projet pilote avec eux.
Nous avions décidé que le mentor devait avoir une excellente expérience comme entrepreneur ou gestionnaire de haut niveau et nous acceptions tout le monde qui voulait devenir mentor et qui avait une bonne référence.
J’ai commencé à faire des jumelages avec un groupe de 24 mentors. À l’époque, nous avions filmé une entrevue avec chacun des mentors, lesquels racontaient leur vie d’affaires. C’est ce que je connaissais d’eux, leur biographie professionnelle.
Certains de ces mentors que j’aimais beaucoup et qui avaient une très belle feuille de route échouaient un après l’autre les tentatives de jumelage que je leur proposais!!! Mystère ou…
Le mentorat est avant tout une activité relationnelle, ce n’est pas un contrat, ce n’est pas une obligation. Mon travail comme entremetteuse consiste à bien connaître les personnes que je veux jumeler, qu’est-ce qui les anime, les passionne, les motive. Quelles sont leurs valeurs, leurs croyances?
« Je veux, comme mentoré, développer des qualités supérieures qui m’aideront à réussir ma vie d’entrepreneur, ma vie tout court »
Ça prend un grand cœur pour être mentor, une faculté de vibrer avec les nouveaux entrepreneurs.
Certains sont des naturels heureusement, tout n’est pas perdu, avec le désir on peut développer des habiletés d’accompagnant.
Suzanne
J’ai remarqué dans ma vie en affaires que les premiers temps, entre patrons et employés et entre employés aussi, que les premiers temps donc ressemblent à une lune de miel. Étant aguerri à ce phénomène, le mentor qui établit dès les premières rencontres un pacte de franchise totale, sans artifices et faire-semblant, assure plus de confiance et de respect mutuel. Je pense que l’on ne doit pas se « ménager » entre mentor et mentoré. Ménager quelqu’un, c’est un peu comme s’il faisait pitié. Qui mérite ça ? Cette disposition là, elle ne vient pas de gros diplômes ou de connaissances accumulées. Tu as bien raison Suzanne.
Merci pour votre commentaire madame Despatie. C’est un excellent conseil pour pouvoir faire durer la relation au delà de la lune de miel.
EH! que tu dis vraiment les bonnes choses et il est vrai que même si tu crois jumeler les bonnes personnes, la chimie n’est pas nécessairement assurée.
Bravo
Jean Hamon
Merci monsieur Hamon de participer au blogue.
Suzanne
Ou étais tu lors du colloque dans ton ancien patelin. J’aurais aimé te revoir, c’est toi qui m’a initié au mentorat
J.J.
Bonjour monsieur Hardy, j’aurais aimé ça aussi vous revoir, je n’ai que des bons souvenirs de vous et du groupe de Longueuil. Je vois que vous êtes toujours actif, ils y a des chanceux qui vous ont comme mentor?
Le mentorat est selon moi une question de vibration, si mon mentoré et moi vibrons ensemble alors nous allons avoir une bonne dyade.
Effectivement monsieur Pimparé vous avez raison.
Vous avez bien raison, il ne suffit pas d’avoir une feuille de route extraordinaire car l’art du mentorat en est un de partage des connaissances dans un esprit de faire du bien et pour cela le don de soit est un inconditionnel.
GB
Ça prend un grand cœur pour donner de son précieux temps inconditionnellement. Merci monsieur Brais, j’aime bien lire vos commentaires.