Rencontre de 3 dragons!


 

Rencontre avec un mentor
Rencontre avec un mentor

Je ne vous parle pas de l’émission « Dans l’œil du dragon »,  je vous partage ma dernière lecture : « Rencontre avec un mentor ».  www.clubmentor.org

C’est un livre qui est écrit entre autres par un excellent formateur de mentors Pierre-Paul Gingras.  En première partie du livre, c’est  l’histoire de Ben qui se cherche un mentor pour l’aider à cheminer.  Après une première expérience décevante, il rencontre un super mentor.

Cette première partie se lit comme un roman, mais attention!  La deuxième partie analyse les éléments de succès dans une relation mentorale.

Et l’on y fait la découverte des 3 dragons qui peuvent saboter l’intention première du mentor, soit celle d’accompagner un mentoré vers ses objectifs.

Ne sommes-nous pas tous le mentor de quelqu’un?

J’ai découvert que je suis possédée par trois horribles bêtes à cornes qui agissent parfois juste avec une minuscule chatouille.

  • Être en relation, vouloir bien communiquer et accompagner l’autre demande que je prenne le temps de comprendre tous les éléments de la situation.  Prendre le temps, ce n’est pas sauter aux conclusions.  Le dragon de l’impulsivité me fait réagir vite!
  • Développer une relation, c’est aussi accepter que l’autre ait sa vérité.  Mon expérience ne fait pas de moi un dieu!  Le dragon de la toute puissance essaie de me faire croire que je possède la solution.
  • Faire évoluer une relation, c’est faire confiance.  Croire sans savoir  tout!  Croire sans vérifier tout.  Croire que ce que je fais, n’a pas besoin d’être remercié, approuvé.  Le dragon de l’orgueil veut me faire sentir importante et indispensable.

Par chance, le livre nous enseigne aussi comment les débusquer, les traquer et les chasser.

Bonne lecture et bon mentorat!

Un mentor ou une carte mentorale ?


Je vous propose de repenser à votre environnement mentoral.

Pourquoi penser qu’un seul mentor peut m’apporter la réussite?

Trop souvent on prend notre mentor pour un gourou.  On pense qu’il détient tous les secrets de notre succès.  On lui remet entre les mains tous nos problèmes, nos questionnements d’ordre professionnel ou personnel.

Les mentors sont là pour nous accompagner à franchir une étape de notre route vers notre but.

Je vous invite cette semaine à penser en terme de CARTE MENTORALE.

cartementorale

Allez, entourez-vous de gens qui vont vous propulser, vous supporter, vous conseiller, vous inspirer, vous confronter et vous dorloter !

Choisissez-les bien !  Prenez le temps de remplir cette carte.

Les vacances tirent à leur fin, vous préparez votre rentrée.

Ne reste plus qu’à planifier des petits déjeuners et des lunchs d’affaires.

Si vous avez besoin d’aide pour trouver certaines personnes de votre carte, demandez-moi, demandez à votre conseiller au CLDEM, à votre mentor.

N’oubliez pas « Aujourd’hui c’est le premier jour du reste de votre vie ».

La réussite ça se partage.

Suzanne

Inspiré par l’article de Kerry Ann Rockquemore, A new model of mentoring, que vous pouvez lire ici.

La puissance de 4 questions ?


Les mentors, ces entrepreneurs qui ont eu du succès en affaires, se servent principalement de leurs expériences pour guider leur mentoré.  Ils regardent avec leur expérience, ils posent des questions avec leurs valeurs et font des suggestions selon leurs croyances.

C’est comme le sherpa qui guide l’alpiniste, il y a une bonne idée des capacités du grimpeur dès leur première rencontre, maintenant comment va-t-il faire pour l’amener jusqu’en haut?

C’est quoi les bonnes questions à poser ?

Dans les années 90, j’ai appris le coaching.  On m’a enseigné les quatre questions qui permettaient à mon client de prendre action pour améliorer sa situation.

1.       Tu peux décrire son objectif? Qu’est-ce que tu veux ?
2.       Parle-moi de la situation présente.
3.       Dis-moi ce qui manque.
4.       Maintenant qu’est-ce que tu vas faire ?

Et ensuite, on lui faisait prendre un engagement dans le temps pour atteindre son but.

Vous avez un bon sherpa qui vous accompagne au sommet ?

Suzanne

Allez hop, on se lève pour aller déjeuner avec notre mentor!


Comment cette heure et demie passée avec notre mentor,  mensuellement, peut-elle changer quelque chose?

le mentor fait partie de l'équipe
Photo : Christian Pimparé, mentor et son mentoré Sylvain Savignac
©Mentorat des Moulins

 

Parce que oui, ça donne des résultats.

Il est fortement suggéré de planifier notre rencontre.

On arrive avec notre liste d’épicerie, si possible, on l’envoie la veille à notre mentor.  Question de mettre la table!  Entre deux rencontres, il s’en coule de l’eau sous le pont.  Donc c’est un rafraîchissement.

On commence par faire un suivi de la dernière rencontre, qu’est-ce qui est arrivé depuis la dernière rencontre, comment j’ai vécu les événements? Ai-je pris des décisions importantes?

Le mentor aime bien savoir si ce qu’il a dit a eu des répercussions.  Ses questions ont-ils trouvé des réponses?

J’ai vu très souvent des mentorés qui ne voulaient pas aller à la prochaine rencontre parce qu’ils avaient l’impression qu’ils n’avaient rien fait de spécial depuis la dernière fois, trop occupés à gérer la routine.

C’est incroyable! Comment une rencontre non planifiée peut-elle rapporter aussi.  Le mentoré parle plus de lui et moins de ses tâches dans l’entreprise.

Le mentor est excellent pour s’occuper des états d’âme pas seulement des états financiers.

Lorsque notre nouvel entrepreneur est face à des décisions importantes, le mentor transmet par son questionnement sa façon bien personnelle de prendre des décisions.  Même quand le mentor n’est pas avec lui, il a sa pensée qui le veille.  C’est ce que l’on appelle acquérir des qualités par modélisation.  J’ai constaté que ça pouvait prendre 9 à 12 mois pour que ce phénomène se produise.

Une très bonne question à poser à son mentor : si vous étiez à ma place qu’est-ce que vous feriez?

Suzanne

Vous pouvez visionner la capsule « les bénéfices » sur le site web http://www.mentoratdesmoulins.com

Des bons mentors et des moins bons jumelages!


Jean-Marc BrienPhoto : Un très bon mentor

Jean-Marc Brien, chef-mentor 2007-2010

©Mentorat des Moulins

C’est une réalité.  Je vous avoue que ce sujet est un peu délicat, je veux en parler, car c’est moi qui fais le jumelage et que ce n’est pas toujours évident.

Vous allez peut-être me dire que j’ai fait un mauvais « match », oui c’est possible ça, j’en fais aussi!

Le mentor c’est un peu comme le produit de mon entreprise que je vends aux mentorés. 

Quand j’ai commencé dans le domaine, en 1999, j’ai lu et cherché sur internet des informations sur le mentorat.  Nous avons inventé de toutes pièces, la structure qui comprenait la sélection des mentors, la formation, le jumelage, les règles d’éthique.  C’est à l’été 2000 que la Fondation de l’Entrepreneurship a mis sur pied le service de mentorat qui s’appelle maintenant le Réseau M.  J’ai participé à la création du guide du coordonnateur, nous étions à l’époque, 5 cellules en projet pilote avec eux.

Nous avions décidé que le mentor devait avoir une excellente expérience comme entrepreneur ou gestionnaire de haut niveau et nous acceptions tout le monde qui voulait devenir mentor et qui avait une bonne référence.

J’ai commencé à faire des jumelages avec un groupe de 24 mentors.  À l’époque, nous avions filmé une entrevue avec chacun des mentors, lesquels racontaient leur vie d’affaires. C’est ce que je connaissais d’eux, leur biographie professionnelle.

Certains de ces mentors que j’aimais beaucoup et qui avaient une très belle feuille de route échouaient un après l’autre les tentatives de jumelage que je leur proposais!!! Mystère ou…

Le mentorat est avant tout une activité relationnelle, ce n’est pas un contrat, ce n’est pas une obligation.  Mon travail comme entremetteuse consiste à bien connaître les personnes que je veux jumeler, qu’est-ce qui les anime, les passionne, les motive.  Quelles sont leurs valeurs, leurs croyances?

« Je veux, comme mentoré, développer des qualités supérieures qui m’aideront à réussir ma vie d’entrepreneur, ma vie tout court »

Ça prend un grand cœur pour être mentor, une faculté de vibrer avec les nouveaux entrepreneurs.

Certains sont des naturels heureusement, tout n’est pas perdu, avec le désir on peut développer des habiletés d’accompagnant.

Suzanne

La chance d’avoir un mentor !


Poussin bernache

©Photo Suzanne Dauphin

  Je laisse aujourd’hui la place à un témoignage d’une mentorée à son mentor

Cela fera bientôt 2 ans que tu m’accompagnes. Certains diront qu’il est temps que l’oiseau quitte le nid et vole de ses propres ailes.

Moi, l’oisillon, je veux bien quitter le nid et m’envoler. C’est une passion qui m’habite. Toutefois saurai-je profiter au bon moment des courants ascendants? Pourrai-je atterrir par grands vents sans me briser une aile? Où trouverai-je ma pitance?

Toi, maman oiseau, tu as l’expérience. Tu as le savoir-faire et le savoir-être.  En écoutant ton vécu, j’apprends. Grâce à ta grande écoute, tu sais reconnaître dans mes piaillements, les cris de joie et ceux de peur. En te sachant aux aguets, je me sens rassurée. Tu me sais capable, tu me fais confiance cependant je sais que tu peux encore me nourrir de tes conseils, de tes propos.

Serais-je un oisillon gourmand?

Tu m’as appris ce que je dois savoir pour passer à l’action, relever les défis qui m’attendent. Mais je veux encore apprendre, avoir ton esprit analytique, ta sagesse, tout savoir.

Serais-je un oisillon trop ambitieux?

Non.

Je crois que je suis un oisillon avide de toujours faire mieux, désirant aller toujours plus loin.

À l’instar de toi, chère mentore, je suis passionnée.

Maintenant que je sais voler, je veux apprendre à virevolter à tes côtés.

Pour ton temps offert et celui à venir, je te dis un grand MERCI.

ED 2012